Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de
déblaiement. Ils préparent des salubrités futures. ( Romain GARY )



mardi 1 septembre 2020

Mélancolie


Cette année 2020 restera dans les mémoires. Confinement puis vacances masquées, interdiction de se regrouper, annulation de tous les évènements culturels et festifs. Les chiffres? Environ 30 000 morts en France depuis 6 mois seraient dus à la pandémie, tandis que meurent chaque jour dans l'indifférence générale 1 650 personnes. Un mort du coronavirus fait plus de bruits que 100 morts " normaux ". Bizarre, non? En attendant, on se masque, on annule toutes les fêtes, les jeunes ne peuvent plus s'amuser. Cela va durer combien de temps? Depuis la « reprise » du nombre de cas de personnes infectées, on retrouve les mêmes experts pour nous promettre la fameuse deuxième vague que personne ne voit venir. Car la reprise actuelle ne se corrèle pas avec une augmentation des hospitalisations. Le nombre de morts du coronavirus reste très bas.
Beaucoup de spécialistes répètent à longueur d'antenne que l'on ne risque pas grand-chose en extérieur, alors quoi? Faut-il définitivement tuer le tourisme et le monde du spectacle et rendre morose toute la population française? On nous demande de consommer, mais comment consommer en ne cessant pas de nous seriner que la fin du monde est proche ?

Pour nous convaincre des risques majeurs que nous encourrons on compare des chiffres du mois de mars (7 000 nouveaux cas positifs par jour), et ceux d'août qui remontent à 3 000. Mais en mars, c'étaient 7 000 nouveaux malades, aujourd'hui, on teste à tour de bras et tous ceux qui sont positifs, mais qui n'ont aucun symptôme, sont comptabilisés. En mars, ils ne l'étaient pas ! Avec les mêmes tests les scientifiques nous disent que l'on aurait trouvé des dizaines de milliers de cas tous les jours au plus fort de la pandémie.

Alors, arrêtons de paniquer les Français. Ils acceptent de porter le masque, ils acceptent de se tenir à distance les uns des autres, bravo, merci. Laissez-leur une fin d'été la moins triste possible. Autrefois, lorsque l'on ne connaissait pas la maladie dépressive, on parlait de mélancolie. Cessons de rendre mélancolique les Français, ils' auront assez de sujets de tristesse à la rentrée lorsque les entreprises devront prendre des décisions douloureuses. De grâce, rendez-leur au moins la possibilité de se distraire autrement que devant leurs écrans.

                                                                                                                                                   Patrick JOURON




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