Cette période du 11 novembre est propice pour se rappeler de ceux qui se battent contre l’obscurantisme islamique au Mali (et en France) et y meurent… alors d’autres se mettent en grève pendant un état d’urgence sanitaire. Certes, quand l’État autorise les manifestations politiques et contestataires en période de confinement mais pas les autres réunions de quelques personnes, quand on infantilise les anciens combattants qui n’ont pas forcément un âge avancé en ne les invitants pas aux commémorations dans certaines communes au nom la sécurité sanitaire, quand des tribunaux préfèrent valider le respect de libertés individuelles au détriment de la sécurité sanitaire, comment s’étonner que des fonctionnaires oublient le sens de l’engagement en temps de crise.
En tout état de cause, l’islamisme radical continue son action de sape de la République. Certes, soyons réalistes aujourd’hui: que représente un islamiste, étranger ou français, malgré son acte terroriste totalement condamnable ? Rien, un non-événement malgré les pertes humaines, qui, à l’échelle de la COVID, sont insignifiantes. Seule la médiatisation qui accompagne cet acte lâche lui donne une quelconque importance sauf dans les heureusement rares assassinats de masse qu’il ne faut pas oublier depuis 2015 : Charlie Hebdo, le Bataclan et Nice en 2016.
Que des minorités musulmanes, y compris à l’étranger, condamnent et menacent la France, montrent aussi que nous n’inspirons pas de crainte et que nous ne sommes pas capables de répondre avec détermination sauf avec des condamnations bien verbales. Or, quelle est notre dépendance économique réciproque ? Combien de ressortissants de ces pays en situation légale ou illégale sont présents chez nous ? Quel intérêt géopolitique d’avoir des relations avec ces pays ? Finalement quelle est la réalité de leur nuisance par rapport à la défense de nos intérêts, la préservation de notre société, la sécurité de la population ?
Ceci devrait conduire la France à être effectivement ce qu’elle prétend être : une puissance qui ne se laisse pas dicter par d’autres sa politique, son mode de vie, le fonctionnement de sa société. Sans état d’âme, elle devrait être capable d’appliquer des sanctions dans les domaines évoqués ci-dessus sans oublier un certain nombre d’actions plus concrètes sinon « définitives » dont d’autres Etats ne se privent pas. J’oubliais, nous sommes un État de droit… en fait surtout pour ceux qui acceptent de respecter les lois françaises.
Concernant le Mali, il ne semble pas inopportun d’évoquer ce paradoxe : nous combattons dans ce pays pour qu’il vive normalement. Nos soldats y meurent au combat. Paradoxe ; nous avons une importante communauté malienne en France qui ne sent pas directement concernée par ce conflit. La semaine dernière, le 11 novembre, nous commémorions tous nos soldats morts au combat, n’y-a-il pas une anomalie ?Vous pourriez me dire que la question se pose pour d’autres diasporas. Nous avons eu quelques manifestations de la communauté arménienne contre l’agression turco-azérie au Haut-Karabakh, se plaignant du manque d’engagement notamment de l’Union européenne et de la France. Pour autant, si l’on se sent si proche d’un Etat ou d’une entité étrangère, ces Français d’origine arménienne n’auraient-ils pas dû rejoindre l’Arménie pour assumer cette double allégeance et donc se battre ?
La guerre au Mali contre l’islamisme radical se poursuit donc. Près de cent djihadistes ont été tués par les forces françaises. Disons-le encore sans état d’âme : un bon bilan.
C’est enfin cet hommage la semaine dernière au général de Gaulle. Symbole du refus, du courage, de la résistance sinon de la désobéissance assumée au nom de l’Honneur, l’exemplarité de son comportement et sa vision de l’avenir sont à suivre aujourd’hui dans la guerre contre l’islamisme radical. N’oublions cependant pas que les Français ont mis un temps certain avant de le soutenir dans la lutte existentielle pour la survie de la France. Et comment ne pas être critique devant ces récupérations politiques contemporaines pour bénéficier du même charisme, de la même aura que le Général… pourtant bien souvent vilipendé en son temps !
Le mémorial vaut la peine d’être visité pour comprendre sa carrière militaire, ses réflexions et bien sûr son cheminement politique dans la période actuelle qui, peu à peu, à nouveau, laisse apparaître le besoin d’un « homme providentiel » pour mettre de l’ordre dans une France en désordre. 2022, c’est bientôt…
Patrick Jouron
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