Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de
déblaiement. Ils préparent des salubrités futures. ( Romain GARY )



jeudi 4 juin 2015


François Hollande et Manuel Valls peuvent dormir sur leurs deux oreilles: Jean-Christophe Cambadélis leur a conservé le Parti socialiste avant même le début du congrès de Poitiers.
Il est vrai que le Premier secrétaire du PS avait réussi à s'assurer le soutien de Martine Aubry pourtant plutôt critique à l'égard de la politique gouvernementale. On se demande ce qui restera à discuter lors du congrès.
Si une majorité de militants socialistes soutient le gouvernement, le scrutin socialiste a surtout été marqué par une abstention massive.
Le PS compte aujourd'hui 33 000 élus et autant de collaborateurs d'élus et de fonctionnaires territoriaux. En somme, ce sont surtout les apparatchiks qui ont voté.
A cela il faut ajouter l'atonie des débats qui ont précédé les votes, si tant est que 1'on puisse parler de débats. Mais la victoire de Cambadélis pourrait bien n'être qu'une victoire à la Pyrrhus. Les militants ne peuvent que se détourner de ces sempiternelles manœuvres d'appareil où tout parait joué d'avance et où les grandes orientations demeurent soumises aux intérêts électoraux.
Voilà qui, à gauche, semble de bien mauvais augure pour les deux dernières années du quinquennat de François Hollande.
Patrick JOURON
 

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