Le gouvernement
semble très inquiet au sujet de la liberté de l'information dans le pays. Depuis son
élection, on a vu le président de la République morigéner des journalistes ou faire
savoir que, à ses yeux, tel organe ne méritait pas d'être considéré comme un média digne de ce nom.
En outre, alors que la législation héritée de la III ème République définit assez bien le droit et les modalités de l'information ainsi que la lutte contre la diffamation, il pousse à mettre en place une loi qui permettrait de dire le vrai et le faux et, en conséquence, de punir ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news. Or, il est toujours inquiétant de voir une autorité, politique ou judiciaire, s'arroger le droit de définir la vérité - et qui plus est dans un charabia permettant toutes les interprétations puisque la fausse information serait « toute allégation ou imputation d'un fait dépourvue d'éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».
En outre, alors que la législation héritée de la III ème République définit assez bien le droit et les modalités de l'information ainsi que la lutte contre la diffamation, il pousse à mettre en place une loi qui permettrait de dire le vrai et le faux et, en conséquence, de punir ce qu'on appelle aujourd'hui des fake news. Or, il est toujours inquiétant de voir une autorité, politique ou judiciaire, s'arroger le droit de définir la vérité - et qui plus est dans un charabia permettant toutes les interprétations puisque la fausse information serait « toute allégation ou imputation d'un fait dépourvue d'éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».
Pour
compléter le tableau, il faut s'attarder sur les propos de Françoise Nyssen le 4 juin. À propos de la
réforme qu'elle envisage dans l'audiovisuel, la ministre de la Culture a donné une vision très militante de ce que
doit être la radiotélévision d'État. D'abord, « ce média engagé [ ... ] doit être le miroir de
nos différences » alors que le pays, sur le « sujet de la diversité, est hautement réactionnaire ». Elle indique donc la voie à suivre:
« Notre média engagé changera les mentalités ». Elle a,
de plus, annoncé la mise en place « d'un comité unique chargé de mener le combat » ; transformant
le service public en outil de
propagande.
Et comment ne pas s'inquiéter de voir que, dans les cinq priorités qu'elle a fixées, l'information n'arrive qu'en dernière place, après l'innovation, la création, l'éducation et la proximité ?
Et comment ne pas s'inquiéter de voir que, dans les cinq priorités qu'elle a fixées, l'information n'arrive qu'en dernière place, après l'innovation, la création, l'éducation et la proximité ?
Difficile
à vivre au quotidien, la liberté
de l'information reste quelque chose de
trop précieux pour être confié à un
organisme auquel serait reconnu le pouvoir d'établir ce à quoi le simple citoyen peut ou non croire. Il vaudrait
mieux apprendre à résister et à ne
pas se soumettre.
Patrick JOURON
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