Trivialement, le vote est utilisé pour prendre une décision ou désigner un représentant. Aucune autre méthode ne semble être moins imparfaite en communauté. Les modes de scrutin actuellement utilisés en France, qu'ils soient directs ou indirects, majoritaires à un ou deux tours ou encore proportionnels concomitants avec une offre politique nationale atomisée, voire pléthorique, et incapable d'organiser une majorité, stable de surcroit, induisent une insatisfaction voire une frustration chronique.
Le premier remède pourrait venir des mouvements politiques misant sur la démocratie interne et l'éducation politique plutôt que l'incarnation providentielle, le suivisme sondagier et les émotions suscitées par les faits divers. Aucun signe détectable ne laisse présager cette évolution.
Le second remède consisterait à révolutionner les modes de scrutin. Leurs conceptions devraient permettre de mettre en lumière et de forcer des alliances politiques représentant les grandes tendances de l'opinion, par exemple le report des voix des plus faibles résultats sur un second choix puis un troisième choix et ainsi de suite. Pour lutter contre l'incarnation providentielle et le carriérisme, les élus pourraient être tirés au sort dans un panel de têtes de liste conséquent déterminé par les mouvements politiques.
Aucun mouvement politique ne semble proposer ce type de solution. Assez de citoyens pourraient-ils être convaincus pour mettre en œuvre un RIP?
Patrick JOURON
Président
de Roquebrune-Alternative 2020
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