Ce matin, un de ses
proches m’a informé du décès de Jacques CHIRAC. Cela faisait six mois que je ne
l’avais par revu. Il était, certes, diminué physiquement mais il avait toujours
« toute sa tête » et ses traits d’humour
restaient sans pareil. Au fil des jours et des semaines qui vont venir les
« grands de ce monde » vont l’encenser.
Je préfère, moi qui l’ai bien connu, et pour rappeler les « saillies » qui ont
fait les « beaux jours » de la presse nationale et internationale,
remettre en mémoire les « bons mots » caractéristiques du personnage Chirac.
En voici, quelques-uns. A
l'époque il n'y avait pas les réseaux sociaux pour leur donner encore plus
d'ampleur, et pourtant, certaines déclarations de Jacques Chirac qui accédait
il y a 24 ans, pour la première fois, à la présidence de la République sont
entrées dans la postérité.
Déclaration faite en 1977
à l’auto-journal : "J'apprécie plus le pain, le pâté, le saucisson, que les
limitations de vitesse" (
Ce n’est pas de la finesse politique ?)
Déclaration faite à la
presse pour indiquer qu’il ne croyait pas aux complots politiques. C’est osé
mais c’était fait pour cela : "Moi, je ne vois pas tout le temps la
main de Mitterrand dans la culotte de ma sœur"
Déclaration de Jacques, alors maire de Paris,
au Figaro Magazine, en juin 1992. On ne peut qu’être d’accord : "Un
chef, c'est fait pour cheffer"
Aux journalistes de Libération en 1995 ;
et je peux confirmer qu’il aimait la choucroute et ne détestait pas la bière: "Bien
sûr que je suis de gauche ! Je mange de la choucroute, je bois de la
bière".
Cela ne s’invente pas.
Jacques pouvait avoir la « dent dure » : "Sarkozy, faut lui marcher
dessus. Et du pied gauche, ça porte bonheur"
Il parlait de… Balladur !"Ce
type, c'est quand même un remède contre l'amour, non ?"
Et une petite pour
Bernadette :"Ma femme est un homme politique"
Dans la période
pré-électorale actuelle, je ne résiste pas à citer cette déclaration que je
ne cautionne nullement mais qui a fait le «
tour de la terre ». Elle est extraite d'un discours de Jacques
prononcé le 19 juin 1991 et connu comme Le Discours d'Orléans. Jacques était alors président du
Rassemblement Pour la République et
maire de Paris. Ce discours portait sur un éventuel recadrage de la politique
d'immigration française. "Comment voulez-vous que réagisse le travailleur
français (...) qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15
000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille
avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses,
et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement
travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur. Eh bien le travailleur
français sur le palier devient fou".
Jacques Chirac c’était
tout cela et bien plus des coups de gueule, des élans de tendresse et
une amitié indéfectible. Il a été un grand fauve de la droite française:
Président de la République durant 12 ans, 2 fois Premier ministre, 3 fois maire
de Paris…
J’adresse à Bernadette et
à ses deux filles Claude et Anh Đào Traxel mes pensées les plus sincères.
Nous sommes nombreux à
garder la fierté d’avoir accompagné leur père.
Je suis triste. La France
est en deuil.
Patrick JOURON
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