Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de
déblaiement. Ils préparent des salubrités futures. ( Romain GARY )



mercredi 4 décembre 2019

La visite hier à Roquebrune de la Ministre Elisabeth Borne… du pipeau !


Rien que son titre «  Ministre de la Transition écologique et solidaire » prêterait à sourire si cette visite n’intervenait pas à un moment où de nombreux sinistrés tentent de se remettre des dégradations ou des pertes de leurs biens sur Roquebrune.
Hier, dès la fin de la matinée, sur le Village, les habitants s’interrogeaient sur la présence importante de membres des forces de l’ordre : y avait-il eu un holdup, une prise d’otages? En fait les otages c'étaient les sinistrés qui ont dû subir les questions aussi insipides que déplacées de la brave Ministre qui, on le sentait bien, ne savait pas trop ce qu’elle faisait là. C’était plutôt du voyeurisme qu’autre chose. Le Premier ministre lui avait donné ordre de venir ; elle s’était exécutée. Que penser d’une Ministre qui, interrogeant un sinistré, face aux vestiges du Restaurant du Lac, s’enquière de l’histoire de la maison détruite. Une aide matérielle ou financière aurait été plutôt la bienvenue. Mais rien dans ce registre. La seule révélation quelque peu rassurante de la Ministre a été « qu’elle allait travailler avec les élus locaux qui ont de nombreuses idées et remarques à la suite du sinistre qui a touché Roquebrune ». Nous sommes impatients de connaître les idées et remarques de nos chers édiles.
 Que penser de l’interdiction faite à la presse d’assister à la réunion organisée, entre la Ministre et les élus, à la mairie d’Honneur de Roquebrune. Nous prépare-t-on un cadeau financier majeur au bénéfice des sinistrés, ou bien n’y avait-il pas assez de petits fours et de boisson pour partager avec la presse ? On notait  à cette réunion la présence de plusieurs têtes de listes municipales. Gageons que leurs programmes, que nous attendons toujours, développeront très concrètement et sans langue de bois, les mesures à prendre contre ce fléau que constituent les inondations roquebrunoises.
Je crains bien que nos concitoyens sinistrés attendent encore très longtemps des actes majeurs pour endiguer la montée des eaux à Roquebrune et les aides qu’on leur a promises.
Le regretté Charles Pasqua avait-il raison lorsqu’il déclarait que «  les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui les reçoivent »?

Patrick JOURON
Président de Roquebrune-Alternative 2020

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