Au Village de Roquebrune, « l’Ilot Bar » résiste contre « vents et marées »

Dès samedi après-midi, Roquebrune a été placée en vigilance rouge par Météo-France. Rocobruno a été coupée du monde, hier et aujourd’hui, après des précipitations record. La crue est équivalente à celle de 2010 soit 7m50 !

Il est tombé l'équivalent de 2 mois de pluie en 24 heures sur des sols déjà saturés en eau.

Samedi, en début de soirée, la commune était coupée en trois, avec le Village devenu une véritable île accessible uniquement par les bateaux des sauveteurs. Le bord de mer était aussi isolé, car les routes y étaient coupées en raison de la crue du fleuve Argens, qui n'arrivait pas à s'écouler dans la Méditerranée en raison des coups de mer. 

Le cabinet d’expertise et gestion des sinistres Saretec qui compte 700 experts et accompagne la majorité des assureurs, courtiers, entreprises et collectivités a communiqué ce dimanche à la mi-journée ses premières estimations de sinistralité concernant l’événement climatique. Au total, les inondations auraient causé dans le Var près de 14.000 sinistres dont le coût représenterait 180 Millions d’euros !

Au Village de Roquebrune, le Restaurant du Lac a été totalement dévasté et les propriétés aux alentours également. Le restaurant est sous les eaux ; seul un panneau  rappelle la présence de l’établissement qui existait encore un jour plus tôt.

Clin d’œil à la fatalité… « l’ilot-bar » ( voir la photo ), idéalement placé sur le Lac face au Rocher, semble faire la nique à certains qui l’avaient  tant décrié. Il est la seule structure restée intact avec son matériel. Les propriétaires de l’établissement ont réussi, quelques heures avant la pointe de la crue, à y entreposer une partie du matériel du restaurant. Grace à son incroyable solidité, « l’ilot bar », barge construite il y a environ 40 ans, a su résister malgré les flots et les vents violents. Rappelons que les Hollandais, depuis plusieurs siècles, privilégient ce type de structure, protégeant l’humain et le matériel. Les ingénieurs, spécialistes régionaux, élus et certains fonctionnaires devraient en «  prendre de la graine » et s’inspirer de ce genre de plateforme.

Patrick JOURON