L’annonce
surprise, faite par Macron, de la réouverture progressivement des crèches,
écoles, collèges et lycées, à partir du 11 mai a fait l’effet d’une bombe. Il est vrai que cette annonce provoque l’inquiétude
et le scepticisme de nombreux médecins et syndicats d’enseignants, notamment
sur les questions d’hygiène et de sécurité. Les enseignants n’ont qu’une
crainte, c’est d’être contraints de se débrouiller avec les moyens du bord et
les familles celles de d’envoyer leurs enfants à l’école la peur au ventre. Les
uns et les autres doivent être entendus, la situation permet de ne prendre
aucun risque. Aux yeux de nombreux médecins spécialistes et organisations
enseignantes que j’ai consultés, le choix de la date du 11 mai serait trop
précipitée et plutôt le reflet d’un jeu plus économique, mené au détriment du
défi sanitaire. La date elle-même interroge : de quel chapeau sort-elle ?
Qu’en pense le conseil scientifique dont est entouré Macron ? Plusieurs
épidémiologistes avaient pourtant conseillé que les établissements scolaires
restent fermés lors de la première étape de déconfinement. Alors ? Le
syndicat des personnels de direction dans le Var (SNPDEN) indique que le manque
de matériel de protection inquiète : masques, gel hydroalcoolique… Tout
ceci risque de mettre en danger la santé des personnels et des élèves. Comment
expliquer aux jeunes enfants qu’il faut se mettre à 1,50 m de leurs copains
pour jouer ou qu’il ne faut pas se toucher. Dans beaucoup d’établissements les
couloirs sont petits ; les élèves vont se faire la bise. Douze millions d’élèves
vont retourner à l’école mais aussi dans la rue, les transports, les commerces.
Ils peuvent être vecteurs de contamination.
Pour
Macron c’est un pari. Mais a-t-on le droit de parier avec la santé des Français ?
Patrick
JOURON
C est une hérésie de permettre la réouverture des écoles et pourquoi pas les restaurants
RépondreSupprimerCela veut t il dire que l on peut envoyer nos enfants au casse pipe???
Je ne comprends pas la logique
Si il y a....