Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de
déblaiement. Ils préparent des salubrités futures. ( Romain GARY )



samedi 25 avril 2020

L'après crise...



Il y a deux semaines, était suggérée la constitution d'un Conseil national de la Résilience (CNR) sur le modèle du Conseil national de la Résistance, avec pour objectif, comme son illustre prédécesseur, de proposer, dès avant la sortie de la crise, un programme destiné à dessiner l'avenir en tenant compte des enseignements apportées par la singularité de la période actuelle. Il semble que l'idée fasse son chemin puisque  Monsieur Macron préparerait, semble-t-il, un grand discours, prévu pour le mois de juillet prochain, portant rien moins que sur la refondation de la France sur le modèle du Conseil national de la Résistance. Il est vrai que, pour l'instant, les Français sont surtout préoccupés par le quotidien de leur existence, entre confinement, télétravail et inquiétude pour leur santé et celle de leurs proches. Ces préoccupations sont légitimes mais c'est pourtant aujourd'hui même qu'il faut préparer l'avenir pour ne pas avoir à le subir. D'ailleurs, qu'il s'agisse de décideurs, d'observateurs ou de simples citoyens, beaucoup commencent à réfléchir sur le futur et à faire des suggestions qui pourraient servir de socle au programme du CNR. La situation que nous vivons depuis un mois est tellement inédite qu'elle donne l'impression d'une remise à ro de tous les compteurs laissant imaginer et rendre crédibles tous les possibles. Le Pape François lui-même, dans son discours de Pâques, n'est-il pas allé jusqu'à demander un effacement de la dette? 
On peut penser qu'il va y avoir un conflit entre ceux qui voudront la continuité et ceux qui voudront le changement de civilisation s'inquiétant que des économistes et des hommes politiques puissent réactiver des processus qui ont mené à la catastrophe. Or, il est évident, qu'en quelques semaines, au regard des besoins et des attentes de nos concitoyens, les férentiels ont changé. L'économie toute puissante à laquelle il fallait tout sacrifier s'est mise à marcher au ralenti et avec elle l'horizon indépassable de la mondialisation.
Patrick JOURON

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