Après m’avoir écouté
pendant quelques minutes, mon médecin roquebrunois a hoché nerveusement la
tête : « je vois ce que c’est,
vous présentez un syndrome jubilatoire. »
Je me suis vite rendu compte
de la justesse du diagnostic de ce brave carabin.
Les signes cliniques de
cette maladie sont, chez moi, au nombre de quatre:
- accès d’hilarité à
chaque fois qu’un administratif du S.D.I.S se fait photographier en tenue de
pompier,
- propension à rigoler au
conseil municipal, à chaque intervention incongrue d’un membre de l’opposition
minoritaire
- sens de la dérision en
entendant les propos incompréhensibles et décousus du « représentant »
du R.B.M. à Roquebrune.
- recherche systématique
et amusée de tout ce qui peut amener à douter de l’intelligence et de l’honnêteté
de l’espèce humaine. Je me complais, ainsi, à prendre connaissance des messages
Facebook d’un illuminé, véritable Deroceras
invadens, qui joue à l’avion télécommandé et qui colporte des insanités sur
ses contemporains, tentant ainsi de camoufler ses propres turpitudes.
C’est dire si les risques
de crise sont nombreux. La moindre bourde, la plus innocente marque de suffisance
ou d’incompétence me font suffoquer de plaisir.
Je jubile quand je
constate qu’un ancien maire battu, revanchard et en mal de reconnaissance, impose
au quotidien, à quelques rares lecteurs, le décodage d’articles de qualité
médiocre et sans intérêt.
On touche là une
complication aigüe du syndrome jubilatoire qui me met en état de pâmoison.
Patrick JOURON
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