Le rire, la moquerie, la dérision sont des entreprises de purification, de
déblaiement. Ils préparent des salubrités futures. ( Romain GARY )



jeudi 20 novembre 2014

Le syndrome jubilatoire


 
Après m’avoir écouté pendant quelques minutes, mon médecin roquebrunois a hoché nerveusement la tête : «  je vois ce que c’est, vous présentez un syndrome jubilatoire. »
Je me suis vite rendu compte de la justesse du diagnostic de ce brave carabin.
Les signes cliniques de cette maladie sont, chez moi, au nombre de quatre:
- accès d’hilarité à chaque fois qu’un administratif du S.D.I.S se fait photographier en tenue de pompier,
- propension à rigoler au conseil municipal, à chaque intervention incongrue d’un membre de l’opposition minoritaire
- sens de la dérision en entendant les propos incompréhensibles et décousus du «  représentant » du R.B.M. à Roquebrune.
- recherche systématique et amusée de tout ce qui peut amener à douter de l’intelligence et de l’honnêteté de l’espèce humaine. Je me complais, ainsi, à prendre connaissance des messages Facebook d’un illuminé, véritable Deroceras invadens, qui joue à l’avion télécommandé et qui colporte des insanités sur ses contemporains, tentant ainsi de camoufler ses propres turpitudes.
C’est dire si les risques de crise sont nombreux. La moindre bourde, la plus innocente marque de suffisance ou d’incompétence me font suffoquer de plaisir.  
Je jubile quand je constate qu’un ancien maire battu, revanchard et en mal de reconnaissance, impose au quotidien, à quelques rares lecteurs, le décodage d’articles de qualité médiocre et sans intérêt.
On touche là une complication aigüe du syndrome jubilatoire qui me met en état de pâmoison.

                                                                                                            Patrick JOURON

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