J’en atteste, le Beaujolais nouveau est
arrivé. Il parait que ça se fête. Je me suis toujours demandé pourquoi, tant le
Beaujolais est quand même franchement imbuvable. Celui que j’ai bu
hier était même carrément mauvais. Selon moi, cette tradition du
beaujolais vient encore rappeler l’importance des institutions pour comprendre
les phénomènes économiques : un « accident historique » issu du lobbying
des syndicats viticoles au début des années 1950 a fait émerger une
régularité de comportement, une sorte de convention sociale. Depuis, les gens
« fêtent » systématiquement la nouvelle cuvée de ce vin alors même
que tout le monde s’accorde pour dire (en tout cas dans mon entourage) qu’il
n’est pas bon. Encore une histoire de mimétisme et de conformisme.
Alors, faites comme moi. Laissez tomber cet
affreux breuvage et acheter-vous une bonne bouteille de Beaujolais Village.
P.S.
: non ce billet n’a pas été rédigé sous l’emprise de l’alcool et encore moins
du Beaujolais. Toutes mes excuses aux amateurs de Beaujolais pour ce billet
bourré de jugements de valeur. Mais, comme on dit, degustibus non est disputandum.
Patrick JOURON
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